vendredi 6 avril 2012

JOYEUSES PAQUES


A tous et toutes.

Profitez de ces merveilleux moments
pour vous ressourcer
avec la Nature.
Nos petites amies butinent
dès qu'un rayon de soleil pointe.
Odeurs, couleurs, chants,
elles nous émerveillent, 
nous ennivrent.

Ne soyez pas trop gourmand, 
sauf pour le délice des Dieux,
à volonté,
pour une bonne santé!

mardi 3 avril 2012

Les Abeilles savent ...

Les Abeilles savent
pourquoi elles meurent.
Les chercheurs de l'Inra viennent de confirmer le rôle du thiaméthoxame, 
employé pour protéger les cultures, dans la disparition massive 
des colonies d'abeilles en soumettant un panel de butineuses 
à une très faible dose de ce poison.
Calquée sur les études cliniques, la méthode utilisée 
vient d'être publiée dans la revue « Science » : 
plus de 650 abeilles ont été équipées de micropuces RFID 
permettant de contrôler individuellement leurs allers et venues dans une ruche.
 La moitié de l'échantillon a été nourrie avec une solution sucrée 
contenant la dose équivalente à celle qu'elles peuvent rencontrer sur des cultures traitées. 
Les autres ont reçu un placebo.
Relâchées à 1 kilomètre de la ruche, la plupart des insectes traités 
ont été désorientés au point de perdre le chemin du retour. 
Cette perturbation de la boussole interne de l'insecte a tué jusqu'à trois fois 
plus de butineuses que le taux normal de mortalité. 
Déstabilisées et stressées, elles seraient en outre plus vulnérables à d'autres pathogènes 
(varroa, nosema, virus...). 
La molécule incriminée est toujours autorisée en France sous le nom de Cruiser.
P. M., Les Echos



Pesticides et Abeilles

ÉCOLOGIE | 03.04.2012

Des pesticides perturbent l'orientation des abeilles

Une abeille © Joel Olives / Flickr
Des pesticides peuvent désorienter les abeilles et ainsi perturber le développement des ruches. Un résultat obtenu grâce à une nouvelle technologie de puce à radio-identification, collée sur le dos des abeilles.
Depuis les années 1990, les néonicotinoïdes, des pesticides, sont répandus sur les champs de maïs et de colza. Une étude française, menée par Mickaël Henry de l’INRA et Axel Decourtye de l’Institut des techniques agricoles, montre que l’exposition, même non mortelle à ces pesticides
perturbe la capacité des abeilles à retrouver leur ruche . Ce qui entraîne la mort de beaucoup d’entre elles. 

Pour cela, Mickaël Henry et ses collègues ont effectué une "expérimentation de délocalisation" en Poitou Charente et à Avignon. « Plus de 650 abeilles ont tout d’abord été capturées dans leur ruche, explique Mickaël Henry.On les a soumises en laboratoire à une dose de pesticide de 1,34 nano-grammes, soit environ cinq fois moins que la dose létale. » Certaines abeilles ont ensuite été marquées par un dispositif RFID, « des petites puces collées sur le dos de chaque insecte ». 

Ce système a permis de suivre les allers et venues dans la ruche grâce à un détecteur placé à l’entrée de celle-ci. C’est la première fois que les abeilles peuvent être suivies individuellement. Après les avoir ainsi marqué, les chercheurs ont relâché les 653 butineuses à un kilomètre de leur ruche, une distance normale pour des abeilles domestiques. 10% à 30% des abeilles traitées avec du pesticide ne sont pas retournées à la ruche. Conclusion : les insectes exposés à une dose de pesticides, même faible, ont deux fois plus de chance de se perdre et de mourir que ceux non exposées. 

Les apiculteurs pas convaincus
Les apiculteurs ne sont pas convaincus Yves Vedrenne, président du syndicat national des apiculteurs, pense que les études menées n’apporteront rien aux apiculteurs, « les pesticides sont déjà répandus et le colza est en fleurs. Une fois de plus, si une décision d’interdiction est prise, elle interviendra après coup ». Cette année, c’est la troisième fois que le syndicat dépose une requête pour interdire le Cruiser OSR. « Si les apiculteurs avaient été écoutés dès le départ nous ne serions pas dans cette situation paradoxale ». 
La deuxième étape de l’étude des Français a été de simuler, à l’aide des données de leurs expériences, la dynamique de population des abeilles exposées au pesticide. Selon ce modèle, les populations d’insectes touchées n’arrivaient plus à se rétablir. En Angleterre, Penelope Whitehorn et Dave Goulson, sont arrivés à des conclusions similaires sur les bourdons.  « À cause des néonicotinoïdes, le développement des colonies est plus lent. Il y a 85% de reines en moins » expliquent-ils.

L’étape suivante de l’étude française qui a débuté en 2011 et doit encore durer deux ans est de « se pencher sur la modulation des effets d’autres facteurs couplés au pesticide tels que le manque de nourriture ou la présence de parasites » explique Axel Decourtye. Suite à la parution de ces études, le ministère de l’agriculture française a annoncé le jeudi 29 mars qu’il envisageait d’interdire l’utilisation du pesticide Cruiser OSR, un néonicotinoïde.

lundi 2 avril 2012

Etude pour interdire le CRUISER

ABEILLES EN DANGER
Une étude pourrait
faire interdire le CRUISER

Le Cruiser, un puissant pesticide, 
menace la survie des abeilles SIPA/Mark Baker/AP

Les abeilles sont peut-être sauvées. 
Alors que les apiculteurs constatent
depuis les années 1990, une étude vient de démontrer 
Ce pesticide utilisé pour traiter les grandes cultures, 
perturbe leur capacité à retrouver leur ruche 
et multiplie par 2 ou 3 leur risque de mourir. 
Dès la publication de l'étude jeudi dans la revue américaine Science,
le ministère de l'Agriculture a indiqué envisager d'interdire le Cruiser.
Il a saisi l'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation,
de l'environnement et du travail (Anses), pour qu'elle confirme,
ou non, avant le 31 mai les conclusions de l'étude.
 « Si ces nouvelles données étaient confirmées,
l'autorisation de mise sur le marché 
» du Cruiser OSR,
qui protège les semis de colza, « serait retirée »,
a indiqué le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. 

L'Unaf veut une interdiction immédiate du Cruiser

Les écologistes et apiculteurs,
qui se battent depuis des années contre ce pesticide,
ont applaudi ce vendredi la publication de cette étude
et ses possibles conséquences politiques.
Ils ont réitéré leurs appels à interdire ce produit.
L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) s'est réjouie
du « nouvel éclairage apporté par l'étude ».
Craignant toutefois que les déclarations du ministre
soient réservées à « la période électorale »,
elle a demandé une interdiction immédiate du Cruiser.
D'autant qu'un avis au 31 mai serait trop tardif
par rapport au calendrier de commande des graines de colza.
« Le temps n'est plus aux études mais à l'action politique courageuse », estime l'Unaf. 
Le réseau France Nature Environnement (FNE) considère
pour sa part que la réaction du ministère donne « un message extrêmement positif ». 
Europe Ecologie Les Verts s'est également félicité de l'annonce du ministère.
Michèle Rivasi, la députée européenne EELV et porte-parole d'Eva Joly,
en a profité pour rappeler que
« les abeilles ne sont pas les seules victimes des phytosanitaires »,
« de plus en plus d'agriculteurs » étant affectés par ces produits.

Le fabricant du Cruiser conteste l'étude

Pour réaliser leur étude, les chercheurs Mickaël Henry
(Institut national de la recherche scientifique)
et Axel Decourtye (réseau des instituts techniques agricoles)
ont suivi les déplacements de 653 abeilles en collant sur leur thorax
une puce à radio-identification. Ils ont donné à certaines
une dose de thiaméthoxam et constaté qu'elles peinaient
à retrouver leur ruche, réduisant d'autant leurs chances de vivre.
Un modèle mathématique établit en outre que les populations
d'abeilles exposées au pesticide chutent.
Le fabricant du pesticide, Syngenta, numéro un mondial de l'agrochimie,
a contesté l'étude « fortement éloignée de la réalité ».
Selon le groupe, la dose d'insecticide administrée est
« au moins trente fois plus élevée que celle du nectar de colza protégé avec du Cruiser ».
Pour atteindre la quantité de thiaméthoxam retenue dans l'étude,
l'abeille devrait consommer chaque jour jusqu'à sept fois son propre poids en nectar.

Les chercheurs confirment le sérieux de leur travaux

Axel Decourtye, un des co-auteurs, a contesté ce point.
 Il assure que l'étude a été conduite avec une dose
qui peut être rencontrée en conditions réelles.
Il a en outre fait valoir que les travaux consistaient à
 « regarder le danger de ce pesticide sur l'abeille,
pas l'exposition des abeilles en condition réelle
 ».
Les instances officielles ont jusqu'au 31 mai pour trancher. 
Par L.V.