vendredi 24 mai 2013

Abeilles : 

confirmation de l'interdiction 

des pesticides par l'UE

Ces restrictions s’appliquent à l’utilisation de trois pesticides
 utilisés pour le traitement des semences, entre autres, 
qui attirent les abeilles. (Photo Philippe Huguen. AFP)

L'interdiction portera sur deux ans, à partir du 1er décembre.

La Commission européenne a confirmé vendredi sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre l’utilisation de trois pesticides mortels pour les abeilles. «Les restrictions entreront en vigueur le 1er décembre 2013 et seront réexaminées au plus tard dans un délai de deux ans. Elles visent des pesticides utilisés dans le traitement de végétaux, dont les céréales, attirant les abeilles et les pollinisateurs» a indiqué la Commission dans un communiqué.
Ces restrictions s’appliquent à l’utilisation de trois néonicotinoïdes (la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame) pour le traitement des semences, l’application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l’exception des céréales d’hiver), qui attirent les abeilles. Les trois néonicotinoides incriminés sont présents dans des pesticides commercialisés par les groupes Bayer et Syngenta, qui ont exercé de fortes pressions pour éviter l’interdiction.
Les utilisations autorisées restantes seront réservées aux professionnels. Les exceptions seront limitées à la possibilité de traiter les cultures attrayantes pour les abeilles sous serre, ainsi que dans des champs en plein air après la floraison uniquement, a précisé la Commission. Les pesticides ont été définis comme l’un des différents facteurs pouvant être responsables de la baisse du nombre d’abeilles.

80  % de la pollinisation résulte de l’activité des abeilles

Les Etats membres vont devoir retirer ou modifier les autorisations existantes pour se conformer aux restrictions de l’UE d’ici le 30 septembre 2013. Ils pourront autoriser l’utilisation des stocks existants jusqu’au 30  novembre au plus tard, a indiqué la Commission, qui précise que «les autorités nationales sont responsables du respect des restrictions».
La décision de la Commission a été soutenue par quinze pays, dont la France et l’Allemagne, lors d’un vote fin avril. Huit, dont le Royaume-Uni, l’Italie et la Hongrie, ont voté contre et quatre, dont l’Irlande, présidente en exercice de l’UE, se sont abstenus.
«Le mois passé, j’ai promis, face aux nombreux risques relevés dans l’avis scientifique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir la protection de notre population d’abeilles» a expliqué Tonio Borg, commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs. «Cette promesse est tenue par l’adoption de la mesure d’aujourd’hui, qui marque un nouveau jalon important vers la garantie d’un avenir plus sain pour nos abeilles, car celles-ci ont deux rôles importants à jouer : ce sont non seulement des productrices de miel mais surtout des pollinisatrices. Environ 80  % de la pollinisation résulte de l’activité des abeilles, et ce processus est naturel et gratuit» a-t-il rappelé.
Outre les pesticides, les autres facteurs à risque pour les abeilles sont des parasites, d’autres pathogènes, le manque de médicaments vétérinaires ou parfois leur utilisation abusive, la gestion de l’apiculture et des facteurs environnementaux tels que le manque d’habitats et de nourriture ainsi que le changement climatique.

Entre Miel et Terre

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